Centre de Fertilité de l’Est Parisien - 30 rue Floréal - 93170 Bagnolet Prendre rendez-vous en ligne

Bibliographie

Un article – signé par P. Revidi, pédopsychiatre (CECOS, Hôpital Cochin, Paris) et B. Beauquier-Macotta, pédopsychiatre (Hôpital Necker-Enfants malades, Paris) – paru sur le site Internet spécialisé http://www.em-consulte.com fait le point sur l’assistance médicale à la procréation (AMP) en France.

Les auteurs introduisent leur étude par un rapide historique des techniques d’AMP, de leur développement depuis les années 1970 et les replacent dans le contexte de la loi de bioéthique de 2004. Ils dressent ensuite la liste des différentes techniques d’AMP (de l’insémination avec le sperme du conjoint au don d’embryon en passant par la micro-injection d’un spermatozoïde dans l’ovocyte) tout en les expliquant brièvement et en précisant le nombre de naissances obtenues par chaque technique.

Les auteurs s’attachent ensuite à étudier le développement psychologique des « enfants AMP » et l’adaptation des familles à ces nouvelles voies de procréation. Ils proposent des axes de réflexion afin de comprendre la construction du lien de parenté dans ces situations particulières qui se situent en dehors de la filiation génétique.

Puis ils abordent la question de la souffrance psychique qu’entraînent la stérilité et les processus d’AMP. Diagnostic de la stérilité, attente du démarrage des tentatives d’AMP, angoisse de l’échec, inquiétudes quant aux incidences des méthodes d’AMP sur l’enfant etc. sont autant de situations anxiogènes pour les couples et peuvent impacter sur leur sexualité et leur stabilité.

Enfin, ils dressent la liste des nouvelles demandes sociales auxquelles sont confrontées les acteurs de l’AMP à l’heure où la structure familiale est profondément bouleversée et où le « droit à l’enfant pour tous » est largement revendiqué : demandes tardives, insémination des femmes seules, couples séro-différents, couple où l’homme est transsexuel…

Ces nouvelles demandes sont d’autant plus difficiles à encadrer qu’il est facile de se rendre dans d’autres pays pour obtenir ce qu’on veut. « Au plan mondial, un véritable « marché » s’est développé (marché procréatique) sans aucune régulation, pour répondre aux demandes d’enfant des pays riches auxquelles répondent des offres dans des pays moins développés. » Aux Etats-Unis, par exemple, il est possible d’acheter du sperme (275$ la dose) ou des ovocytes (entre 2 500$ et 50 000$ selon les critères morphologiques et raciaux de la vendeuse).

Les auteurs évoquent en conclusion le débat dont fait l’objet le « secret des origines ». Aujourd’hui, le taux de révélation par les parents ne dépasse pas 20% des enfants nés par insémination artificielle avec donneur (IAD).